Dernière modification le 27 novembre 2023 par Miryam
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Déborah ou Debynski pour celles qui la connaisse sous ce pseudo et c’est avec vous que je découvre son parcours d’un plus près…
Comment est-ce que tu te décris aujourd’hui ?
Salam Miryam, bonjour à toutes les personnes qui liront ton article 🧡
Tout d’abord, je te remercie de m’avoir permis de m’exprimer ici.
Je suis honorée par ton invitation.
Se décrire est un exercice compliqué. Ça te force à te mettre devant un miroir et à te demander : qui es-tu vraiment 😅
Je suis Déborah, maman comblée d’une petite fille de 10 ans. À l’heure où je réponds à ton interview, j’ai 40 ans et ça j’ai du mal à le croire.
J’ai pour mission de vie d’aider les entrepreneures et futures entrepreneures à développer leur présence digitale et leur activité en ligne tout en préservant leur santé mentale et émotionnelle.
C’est important pour moi de mettre cela en avant parce que quand on se lance sur les réseaux, par exemple, je pense qu’on croit savoir ce qui nous attend en terme de charge de travail, mais on est souvent loin du compte.
Les femmes que j’accompagne sont pour la majorité des introverties ou plus largement des neuro-atypiques.
Ce qui les amène souvent à douter encore plus, à se comparer encore plus, à se compliquer la vie.
Et c’est sur ces aspects-là que j’essaie d’intervenir, à ma petite échelle.
Je suis également la fondatrice d’une école en ligne qui forme au métier de Social Media Manager.
Et je délivre des conseils et de la motivation sur un podcast dédié à la réussite en ligne sans se montrer.
Et est-ce que tu avais prévu tout ça ?
Je n’avais clairement pas prévu quoi que ce soit de tout cela quand j’ai lancé mon activité un peu par accident en 2018 !
À l’époque, je rencontrais de très grosses difficultés financières. J’étais expatriée, seule avec ma fille. J’allais me retrouver sans emploi et il était inconcevable pour moi de retourner dans le salariat.
J’ai commencé à proposer mes services en ligne en tant que Pinterest Manager et c’est comme ça que tout a commencé.
Mais donc, à la base, je découvrais absolument tout du « business en ligne » et j’étais une freelance débutante.
Je n’aurais jamais pensé à ce moment-là que je proposerais des formations en ligne, des accompagnements, que j’ouvrirais une école et que je m’exprimerais sur un podcast !
Encore moins que je réunirai une communauté autour de ma vision ou que je répondrai à des interviews ! (rires)
Quand est-ce que c’est devenu un objectif pour toi ?
J’ai tendance à ne pas faire dans la demi-mesure. Du coup, ça a été « sérieux » pour moi dès le début.
Il était impensable de fournir un travail à moitié fait ou dont la qualité était moyenne.
J’ai toujours mis, et aujourd’hui encore, un point d’honneur à être professionnelle, fiable et accessible.
Après, les différents objectifs se sont présentés naturellement au fil de mon avancement.
Mais disons que dès mes débuts, mon « travail » était un objectif clair et motivant puisqu’il s’agissait de payer mes factures, mon loyer, l’école, etc.
Pas le genre de choses qu’on peut prendre à la légère.
De quoi se compose ton quotidien aujourd’hui?
Mon quotidien se compose de beaucoup de café, de doutes et de remise en question !
Je suis une maman investie même si je culpabilise toujours en pensant que je pourrais être encore plus présente, plus à l’écoute, plus plus plus.
Mais je relativise en me disant que je fais de mon mieux et que c’est déjà pas mal.
Donc mes journées sont basées sur le rythme scolaire.
Et entre les allers-retours, j’ai une organisation assez simple et efficace pour travailler.
Entre création de contenu, enregistrements de vidéos ou audios, gestion des mails, etc.
Puis quand je récupère ma fille, c’est ma deuxième journée qui commence.
Et quand elle va se coucher, c’est la troisième mi-temps pour finaliser ce qui doit l’être.
Quelques fois, j’ai été bien disciplinée en journée et je peux me détendre : lecture, série, formation.
Qu’est-ce qui te donne l’envie de continuer même quand c’est plus difficile ?
Je me dis toujours que si je ne le fais pas, qui va le faire ?
Je garde en tête les raisons qui m’ont poussées à commencer, mes rêves, la vie que je souhaite offrir à ma famille.
Je me souviens aussi que même si c’est dur (et c’est souvent très dur) je suis privilégiée de pouvoir vivre ma vie comme je l’entends.
Que je souffrais bien plus quand j’étais confrontée à l’environnement toxique dans lequel j’évoluais quand j’étais salariée.
À quel point j’ai dû me faire violence pour entrer dans un moule qui n’est pas fait pour moi.
Alors quand c’est difficile, je repense à tout ça. Enfin, c’est plutôt une pensée innée. Et quand c’est nécessaire, je m’accorde de lever le pied.
Puis je recommence et je ne lâche rien.
Ce qui permet de continuer, au-delà de l’envie, c’est d’être bien entourée.
Avoir des personnes positives dans son entourage proche, qu’il soit virtuel ou non, c’est vraiment important.
J’éprouve énormément de gratitude pour les personnes qui sont là, au quotidien, qui me donnent de la force, de l’énergie et m’encouragent.
Ça représente le monde pour moi.
Est-ce que tu as parfois eu envie de tout arrêter ?
Ça fait partie du voyage !
Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis dit « j’arrête tout, je ferme tous mes comptes, je disparais »
J’ai tendance à dramatiser en plus (« drama queen » – rires) alors ça arrive assez souvent.
Mais souvent c’est le signe qu’il est temps de changer un peu d’air, de lâcher l’ordinateur et les réseaux et de se recentrer sur l’essentiel.
Le pire, c’est que ça ne dure jamais longtemps !
J’ai un cerveau qui ne s’arrête jamais donc j’ai plein d’idées qui surgissent constamment et sans m’en rendre compte je suis repartie sur de nouveaux projets.
Je terminerai en disant que je suis un être spirituel et que dans ces moments-là, dans ces moments de doutes, la prière et la méditation me permettent de sortir de toute spirale négative et à revenir plus calme et sereine.
Me voir à l’échelle de l’univers, ça aide à relativiser.
Quel est le meilleur conseil que t’aimerais donner aux mampreneures ?
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